En tant que socialiste, je suis prêt à faire tout mon possible pour atteindre l’héritage légitime de notre mère patrie - l’indépendance. Mais si on me demande de négliger la moindre réclamation de justice sociale, afin de collaborer avec les classes aisées, je me devrai de refuser.
- James Connolly
À quoi bon vivre dans un Québec indépendant où les mêmes grandes compagnies, contre les intérêts de la majorité, continueraient de polluer notre environnement, d'exploiter nos ressources et de transformer notre culture en marchandise bon marché? Cela a toujours été le projet des souverainistes du Parti québécois et du Bloc québécois. Alternative socialiste s'élève contre ce nationalisme des élites pour les élites, à cette vision d'une souveraineté qui profiterait d’abord et avant tout aux grands patrons d’ici.
La lutte pour l'indépendance du Québec vise justement à rompre les relations de dépendance qui lient le Québec à l'argent et aux pouvoirs des élites, qu'elles soient locales ou étrangères. Pour les travailleurs et les travailleuses du Québec, le combat à mener n’est pas celui d’être dominés par des patrons « pure laine », mais d’arracher le contrôle de l’État de leurs mains et de celles de leurs copains étrangers.
L’indépendance nationale ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen de lutte permettant aux travailleurs et aux travailleuses du Québec d’obtenir tous les leviers politiques, culturels et économiques afin de parler d’égal à égal avec les autres peuples du monde. Nous luttons pour un indépendantisme républicain et socialiste qui permettra de construire une société dans laquelle les principaux moyens de production, les secteurs-clés de l’économie, seront remis aux mains de la collectivité par une série de nationalisations sous contrôle démocratique.
Le PQ et le Bloc ne défendent pas nos intérêts
L'indépendance ne sera pas « donnée » par les puissants. Elle sera arrachée par la base. C'est une erreur de penser franchir des étapes vers l'indépendance en appuyant, même de manière critique, les politiciens et les politiciennes du PQ et du Bloc ainsi que leurs hommes d'affaires nationalistes. Imaginez-les aux commandes d'un Québec souverain : ne continueraient-ils pas à couper vos emplois et à d'attaquer vos conditions de vie pour rembourser la dette ou pour maintenir leur marge de profit? Un PQ qui irait négocier une entente avec le gouvernement fédéral le ferait dans l'intérêt des grandes compagnies et des banques présentes sur son territoire.
La conscience des problèmes de dominations entre les nations ne doit jamais camoufler la conscience des problèmes d’exploitation entre les classes sociales. Pour réellement se libérer, la classe des travailleurs et des travailleuses du Québec doit s'organiser politiquement pour défendre son propre projet de société. Cela passe par la réaffirmation de l'appui du monde syndical à l'indépendance du Québec ainsi que par son organisation dans l'arène politique. Le monde du travail doit agir et présenter des candidatures anti-austérité et indépendantistes à tous les paliers de gouvernement. S'emparer des rênes du pouvoir demeure la meilleure manière d'arrêter la chute de notre pouvoir d'achat et de créer des emplois durables et écologiques qui répondent aux besoins de la majorité.
Pour la défense des droits de toutes les communautés!
Malgré son appui massif au Québec, l’idée d'indépendance est considérée comme réactionnaire, par plusieurs personnes, en particulier au sein des communautés anglophones et allophones du Québec et du Canada. Or, la lutte pour la libération nationale est un combat contre toutes les discriminations, qu'elles soient linguistiques, ethniques ou économiques. Il s'agit de lutter pour défendre les droits de toutes les communautés afin de garantir l’égalité entre tous les travailleurs et toutes les travailleuses. La lutte pour le socialisme et l'indépendance nationale vont de pair. Elles sont indissociables pour toutes les nations opprimées qui habitent le Canada et le monde.
Une autochtone de Vancouver ou un travailleur anglophone de Halifax ont autant intérêt à défendre un projet d'indépendance socialiste au Québec qu'une salariée de Victoriaville. Il en va de leurs intérêts communs en tant que classe sociale, par-delà les frontières. Il n'est pas surprenant que les plus farouches ennemis de l'indépendance du Québec se trouvent parmi les patrons canadiens et québécois, aidés par leurs médias de masse.
Alternative socialiste croit que la lutte pour l’indépendance du Québec, dirigée contre l’État fédéral et le gouvernement provincial, est un outil d'amélioration de la qualité de vie de la majorité de la population. Cet affrontement oppose à la fois les intérêts du 99% des Québécois et des Québécoises à ceux du 1% privilégié par les impérialismes étrangers et les élites du Canada et du Québec. L’émancipation du peuple québécois ne peut se réaliser qu’à travers l’indépendance politique, culturelle et économique réalisée par les classes travailleuses et populaires organisées dans un parti défendant leurs intérêts et la construction d'une société socialiste.
L’indépendance sans le socialisme ferait en sorte que nous serions toujours à la solde des riches et des banquiers. À l’opposé, un socialisme pancanadien sans l’indépendance du Québec ne fera que perpétuer des rapports de dominations nationales sous d’autres formes.
Pour une réaffirmation de l'appui du monde syndical à l'indépendance du Québec!
Pour des candidatures anti-austérité et indépendantistes issues du monde du travail à tous les paliers gouvernementaux!
Pour l’union du mouvement syndical québécois avec ses homologues du Canada, des États-Unis et du monde!
Pour un Québec indépendant et socialiste au sein d'une fédération d’États indépendants et socialistes d'Amérique du Nord!