De toute son histoire depuis l’invasion britannique, la nation québécoise a toujours été trahie par son élite. L’envahisseur britannique devenu canadien, a toujours eu comme objectif d’occulter, de faire disparaître, en les chassant de leurs terres tous ceux qui n’étaient pas lui en territoire occupé.
L’Église catholique et les seigneurs d’abord se sont mis au service de l’occupant anglais. Une petite bourgeoisie québécoise issue de la classe pauvre s’est formée, s’est levée, s’est portée à la défense du peuple opprimé. Ce fut l’épisode de la résistance patriote écrasée dans le sang par l’occupant britannique soutenu par l’Église catholique.
Depuis, L’Église catholique devenue ultramontaine, papiste, monta en force, atteignant son apogée vers 1920. La petite bourgeoisie sous l’influence du renégat Louis-Hippolythe Lafontaine se joignit à l’Église catholique pour travailler à la soumission de la nation québécoise aux maîtres anglais.
D’autres renégats comme Georges-Étienne Cartier s’allièrent à l’Église catholique et aux britanniques devenus canadiens pour créer la Confédération canadienne qui plaçait la nation québécoise non seulement en minorité en ce qui était qualifié de parlement, mais aussi dans la nouvelle subdivision administrative de ce qui prit le nom de provinces.
Si auparavant, sous Louis-Joseph Papineau, les Québécois avaient un mot à dire sur tous les sujets sans avoir le pouvoir d’appliquer leurs politiques, sous le régime confédératif, ils étaient placés en minorité au parlement responsable d’Ottawa détenteur des juridictions principales et en autorité sur les provinces.
Ils n’avaient de contrôle que sur leur gouvernement provincial, celui du Québec. Ce gouvernement provincial ne pouvait légiférer que sur les juridictions accessoires de la politique comme, l’Éducation, la Santé, la voirie, etc.
Ici encore, Ottawa pouvait empiéter sur ces juridictions sous prétexte de vouloir étendre à tout le Canada, d’une mer à l’autre, certaines politiques.
En plus, l’élite « larbine » des Québécois se pliait à l’hégémonie canadienne, allant jusqu’à laisser certaines de ses juridictions comme l’assurance-emploi tomber sous la botte de l’occupant canadien. Des référendums furent tenus sur la conscription et sur l’autonomie du Québec où l’occupant canadien par la ruse et par la tricherie emporta ces consultations présumément populaires.
Les Québécois n’ont donc jamais contrôlé leur politique, pas plus que les nations autochtones parquées dans des réserves. Les nations québécoises et autochtones sont des étrangères chez elles.
En 2013, les Québécois sont en voie d’extinction.
Quiconque se dit Québécois, ose parler d’unilinguisme français chez lui, se fait regarder de cet air qui dit « tu es xénophobe, raciste ».
Pendant ce temps flotte l’unifolié canadien partout au Québec. Avant chaque partie de hockey, au Babell center of Montreal, l’hymne national canadien est chanté. Des unifoliés d’un rouge agressant et d’une grosseur démesurée tournent en rafale sur les marquises du centre sportif.
Des joueurs de hockey millionnaires, dont peu de Québécois, chiquent leur gomme à mâcher ou se réchauffent les muscles pendant ce moment de pur nationalisme canadien où tous, tenus d’enlever leurs couvre-chefs, admirant l’unifolié canadien la main sur le cœur, se tiennent debout au garde-à-vous accompagnant le chanteur maison partisan du club Canadien parce qu’il porte le nom de canadien, mais surtout parce qu’on le paye pour le faire. Le gouvernement d’occupation par des commandites anciennes et actuelles étend ce nationalisme canadien à tout le Québec.
La dictature médiatique transmet ce nationalisme canadien. Tout ce qui est Québécois prend une consonance folklorique, xénophobe. Tout ce qui a trait au nationalisme canadien prend un sens de modernité, d’ouverture. Bref le raciste canadien soutenu par le capital, travaille à occulter la nation québécoise en même temps qu’il promeut la nation canadienne. Pour ce faire, il dispose de capitaux énormes et peut compter sur l’élite québécoise perfide.
Qui est cette élite québécoise ?
Cette élite est celle qui a toujours travaillé contre les intérêts de la nation, celle qui, de petite-bourgeoise est devenue bourgeoise. Ce sont les Desmarais, les Péladeau et autres milliardaires qui se sont enrichis en piétinant les leurs. Ils sont de connivence avec Wall Street. Ils ont à leur emploi les gouvernements, à commencer par celui du Québec. Les Marois, Couillard et Legault ne sont que leurs sous-fifres.
Le capital par ses médias, ses gouvernements a entrepris l’épuration ethnique de tout ce qui n’est pas conforme à l’archétype anglo-saxon capitaliste, de tout ce qui risque de se retourner contre lui. Les opprimés sont devenus sous sa propagande, les tyrans ; les occupants, les libérateurs ; les xénophobes, les tolérants.
Résultat : la nation québécoise devenue zombie se croit French canadian.
Le French canadian se fait un devoir de parler anglais, même de plus en plus souvent avec un compatriote. Il se dit canadien, arbore l’unifolié, se dit fier d’être canadien. Il assiste aux jeux olympiques avec son petit drapeau rouge et applaudit les athlètes canadiens du seul fait qu’ils sont canadiens.
Le French canadian ne lit rien d’autre que les articles écourtés du Journal de Montréal, de La Presse ou du Devoir, pire, il se contente d’écouter les reportages niais de la dictature médiatique sur Internet. Il se croit bien informé après avoir écouté le journal télévisé de LCN en plus de celui de RDI. La réalité est qu’il a été doublement programmé…
À la radio, il écoute des chansons anglaises , dont souvent il ne comprend pas les paroles, heureusement pour lui, et présentées en français par des animateurs sélectionnés pour leur insignifiance, leur malléabilité.
Les chanteurs frenchs canadians misent sur la musique qui enterre leurs voix. De toute manière, ils chantent l’insignifiance, de plus en plus en anglais.
Le French canadian travaille pour enrichir le capitaliste qui l’emploie. Ensuite, il rembourse le peu qu’il a gagné au capitalisme en consommant. Comme aujourd’hui les maisons, le logement, l’essence sont hors de prix, il est l’esclave du système. Il mange, dort et se déplace pour travailler. Il consomme pour travailler et travaille pour consommer… Et il est content ! Rien de plus rieur qu’un French canadian ! Rien de plus gentil qu’un French canadian. Depuis toujours, il est reconnu pour sa placidité.
C’est du moins ce que l’occupant canadien assisté de tous ses rampants de l’élite french canadian en ont fait.
La nation québécoise abrutie par le capital, sans pensée et sans sentiment, marche joyeusement vers son anéantissement. La nation québécoise se meurt !
Michel Rolland