Anticapitalisme et question nationale (27 mars 2013)
Les trois partis politiques provinciaux prônant la souveraineté articulent tous un projet de Québec indépendant différent. Au nom de la nation, certains défendent l'unité des forces souverainistes tandis que d'autres s'y opposent.
Dans les groupes socialistes, plusieurs voient l'indépendance du Québec comme une opportunité de détruire l'État fédéral canadien, d'attaquer les privilèges des élites et de reconstruire des liens plus égalitaires entre les nations. D'autres s'opposent à cette vision afin de ne pas diviser la classe ouvrière canadienne.
Dans la mouvance anarchiste, beaucoup rejettent sans distinction toutes les composantes du mouvement indépendantiste québécois, qu'elles soient de gauche ou de droite. Pourtant, à l'instar de plusieurs maoïstes, ils appuient l'autodétermination des peuples autochtones, mais pas celui de la nation québécoise.
Qu'est-ce qui explique toutes ces divergences? Et vous, quelle est votre position sur le sujet?
mercredi 26 juin 2013
vendredi 14 juin 2013
Perspective historique sur la guérilla en Colombie
La moitié du pays sous contrôle, plusieurs organisations qui luttent ensemble, des quartiers entiers de villes sous influence de la guérilla...
La Colombie est un des pays où les révolutionnaires sont les plus en avant dans la lutte de par le monde. Il est important de la connaître.
D'ailleurs, la lutte guérillera en Colombie n'a pas été inventé en tant que telle par les organisations révolutionnaires communistes. En fait, la violence et la résistance sont des réalités depuis la colonisation de l'Amérique.
Ceux qui ont lu l'ouvrage de Gabriel Garcia Marquez, "Cent années de solitude ", connaissent l'ampleur de la répression qui a eu lieu. Une répression qui, au-delà des politiques conservatrices ou " progressistes ", a toujours visé le peuple. C'est pourquoi les guérillas d'aujourd'hui sont directement issues de la résistance des masses populaires.
La période de la guerre civile (1948-1953)
La " guerre des mille jours " (1897-1899) a été suivie d'une brutalité absolue contre les syndicats et les peuples indigènes. En 1928 l'United Fruit Company, la multinationale bien connue en Amérique latine, ordonna le massacre de centaines de travailleurs qui attendaient une délégation pour négocier.
dimanche 2 juin 2013
Un regard sur le modèle cubain de bien-être
À plusieurs occasions, j’ai demandé à mes étudiants quelles seraient les principales raisons de dire qu’il fait bon vivre à Cuba. La majorité des réponses étaient liées à l’accès à la santé, à l’éducation et à la sécurité sociale, qui effectivement sont les piliers de notre modèle socialiste. Cependant, pour les personnes les plus jeunes, ces réalités sont tellement intégrées à leur vie quotidienne qu’elles en deviennent trop banales ou restent figées dans un discours qui, à force d’être répété, perd de son intérêt.
J’irais jusqu’à dire qu’il existe un modèle cubain de bien-être qui a été assimilé avec une telle familiarité acritique qu’il en est devenu invisible à nos yeux mais, paradoxalement, il est présent dans le discours de nombreux Cubains qui ne vivent plus dans notre pays – précisément qui ont perdu ce mode de vie – ou dans celle de visiteurs qui vivent d’autres réalités dans leur pays d’origine. À propos de la vie quotidienne à Cuba, ce sont des difficultés dont on parle le plus souvent, notamment celles à caractère économique, alors que l’on n’entend peu parler de nos avantages et de nos forces.
Les récits entendus en consultation m’ont amenée à réfléchir longuement sur notre socialisme, vu comme une culture et une civilisation alternative. Lorsque les psychologues et autres spécialistes, nous avions participé à la bataille pour le retour d’Elian Gonzalez, l’enfant cubain retenu aux États-Unis, cette question était revenue avec force. Récemment, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec plusieurs personnes âgées rapatriées, avec des enfants qui, sur décision de leurs parents, devaient aller vivre dans d’autres pays, ou avec des jeunes gens qui sont revenus d’Espagne après avoir été jetés à la rue parce qu’ils ne pouvaient pas payer leur loyer, si bien que je me suis de nouveau posée la question du modèle cubain de bien-être, à partir de leurs expériences vécues.
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