De l'Amérique latine à l'Asie en passant par l'Afrique ou le Moyen-Orient, les puissances, coloniales hier, néolcoloniales aujourd'hui, n'ont de cesse de faire et défaire les gouvernements au gré de leurs intérêts. La méthode est bien rodée. Explications...
Petit manuel de déstabilisation d’un pays en état de résistance :
1°) Être une puissance impériale
2°) Financer tout mouvement d’opposition, aussi minuscule soit-il.
3°) Repérer les futurs possibles leaders et organiser des stages de formation à l’agitation à leur intention
4°) Donner un retentissement international à toute manifestation de l’opposition grâce aux médiats soumis par les subventions et la pression de la publicité.
5°) Mettre en exergue la répression que ne manquera pas de commettre le régime en place.
6°) Placer quelques snipers sur les parcours des manifestants, et tirer à la fois sur la foule et les forces de l’ordre en place, si le pouvoir en place n'est pas assez répressif.
7°) Dénoncer la barbarie de la répression.
8°) Armer clandestinement des groupuscules étrangers extrémistes animés par une idéologie suicidaire, les appeler rebelles et combattants de la liberté.
9°) Présenter ces groupuscules comme un mouvement populaire.
10°) Organiser aux frontières du pays des bases d’entrainement à la guérilla qui seront présentées comme des camps de réfugiés.
11°) Organiser le blocus de toute voix dissidente par une censure de fait.
12°) Organiser des coordinations d’opposants dans une capitale étrangère, et n’accepter que les informations provenant de cette source.
13°) Bombarder, si le contexte international le permet, l’armée régulière, tout en affirmant qu’il s’agit de protéger la population de la répression du dictateur qui menaçait de massacrer son peuple. Logiquement, le pouvoir en place tombe à plus ou moins court terme, le chaos s’installe pour de longues années, vous avez atteint votre objectif : vous n’avez plus de pouvoir fort face à vous, vous pouvez piller sans vergogne les richesses du pays, il vous suffira d’entretenir les conflits internes (ethniques, religieux…) en favorisant la mise en place d'un attentat suicide de temps en temps. Toute couverture médiatique est maintenant superflue. Toute ressemblance avec une quelconque situation actuelle est évidemment fortuite. La première victime d’une guerre, c’est la vérité.